Pour un gouvernement, assurer la prospérité et le bien-être de la population est un objectif majeur. Afin de prendre les meilleures décisions en termes d’administration et favoriser une distribution équitable de services personnalisés, il est nécessaire de pouvoir compter sur des informations fiables et actualisées sur chacun des usagers du service public. Bien que louables, les initiatives de nombreux pays visant la mise en place de bases de données d’identification ne répondent pas à ce besoin.

 

Un écosystème articulé autour de l’état civil


Il faut, pour centraliser toutes les données utiles et bien connaître les citoyens qui constituent la population, passer par la création d’un état civil moderne et informatisé. Cependant, l’état civil seul, lui non plus, ne suffit pas. Dans l’idéal il faudrait mettre en oeuvre un registre de population, c’est-à-dire un ensemble de bases de données qui complètent l’état civil et caractérisent l’individu dans les domaines thématiques tels que l’emploi, la santé, l’éducation, la justice… Nous recommandons néanmoins de démarrer par l’état civil, outil indispensable pour tout État qui se veut efficace et entend s’inscrire dans la mouvance du KYCitizen. Un état civil est alimenté par de nombreux systèmes d’information sectoriels qui, ensemble, forment un écosystème. Les organismes fournisseurs de services publics forment également un écosystème au sein duquel ils interagissent les uns avec les autres en communiquant, en échangeant des données et en exécutant des transactions. Pour permettre cette interaction, il est nécessaire d’assurer l’interopérabilité de tous les systèmes d’information. Il convient donc de s’assurer que tous se basent sur une même approche technologique, syntaxique, sémantique et applicative. L’État se voit dès lors dans l’obligation d’établir un cadre normatif, qui s’impose à tous.

 

Une meilleure prise de décision


L’écosystème peut constituer également un incroyable stimulant pour l’économie. La plateforme informatique ainsi créée doit donc être ouverte au secteur privé qui, sans accéder aux informations à caractère personnel, peut dégager des données utiles sur la population et l’individu, et déterminer de cette façon les produits et services qu’il convient de lui fournir. Pour l’État, l’écosystème permettra de réaliser les meilleurs choix, par exemple, en matière d’infrastructure, d’éducation, de soins de santé et de logement ainsi que de savoir où, quand et comment les mettre en oeuvre. Afin d’être véritablement efficace, l’écosystème doit reposer sur un certain nombre de principes. Citons, parmi d’autres, l’informatisation et l’intégrité des données, la numérisation... L’adhésion des citoyens passera également par le fait de devoir fournir une seule et unique fois tous les documents utiles à l’administration.

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Au coeur du registre de population

Enjeux, analyse et approche 44 pages

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